Avant Propos par Olga Seillier
Ce n’est pas par vantardise, ni par goût de se montrer, NON. Ce que je veux c’est qu’un être tel que lui, qui n’était qu’humilité et goût de bien faire, ne soit jamais oublié – un être exceptionnel, la danse réincarnée -- je ne veux pas qu’un tel homme, un tel danseur, un tel professeur, un tel Maître soit oublié. Les caméras, alors, balbutiaient et nous ne nous en sommes servis que pour nous souvenir d’un ballet ou pour prendre les autres. Non je ne veux pas qu’on oublie un tel artiste, un tel danseur qui se fondait entièrement dans le personnage qu’il incarnait. Je l’ai vu dans « Del amor i de la muerte » jouer de la guitare, dans le fond de la scène (il avait une entorse), eh! bien, il en jouait tellement bien que je n’ai vu que lui, pas ce que dansaient les autres. C’était un artiste doublé d’un acrobate, je l’ai vu traverser la scène sur les mains ou bien avec des sauts périlleux.
Mais vous ne l’avez pas connu comme danseur… c’était chez le Marquis de Cuevas, dans les années 50, vous n’avez connu que l’autre côté de cet artiste incomparable; vous n’avez connu que le professeur où toutes ses expériences et tout son savoir se sont cristallisés en une force de transmission incomparable !
C’est pour ne pas l’oublier que j’ai voulu ce livre.
C’est la danse qui coulait dans ses veines !!